« L’Ange de Diên Biên Phu »
Portrait d’une infirmière militaire dans l’enfer indochinois
Ce documentaire met en lumière Geneviève de Galard, modèle d’héroïsme, qui intégra le corps des convoyeuses de l’air et passa deux mois dans un camp retranché de Diên Biên Phu après la chute de son avion.
Publié le 28 février 2021 à 17h00
« La France accueille l’héroïne de Diên Biên Phu » : ainsi titre « Paris Match », le 5 juin 1954, pour honorer Geneviève de Galard. Issue d’une longue lignée de chevaliers qui participèrent aux Croisades (l’un de ses aïeuls était un des compagnons de Jeanne d’Arc), l’infirmière de 28 ans s’est rendue célèbre - sans le vouloir - en exerçant simplement son travail dans l’enfer indochinois.
Ce documentaire met en lumière son éducation rigoureuse chez les sœurs dominicaines qui lui donne le sens aigu du devoir. Intégrée au corps des convoyeuses de l’air - elles sont, comme elle, une trentaine à aller chercher les blessés sur les champs de bataille et à assurer leur transport jusqu’à un hôpital -, elle participe aux évacuations sanitaires par avion. En mai 1953, au cœur de la guerre opposant les forces françaises à celles du Viêt-Minh, elle ne cesse de prodiguer des soins. « Merci d’être venue » est la phrase rituelle criée par les infirmiers au moment où la porte de l’avion se referme.
« J’ai fait ce que je pensais devoir faire… »
1954, en pleine guerre d'Indochine, Geneviève de Galard se retrouve coincée dans le camp retranché de Diên Biên Phu. Elle va alors soigner et accompagner des centaines de soldats, et devenir une véritable légende.
Coincée à Diên Biên Phu après que son avion soit tombé en panne, elle va être pendant cinquante-sept jours la seule femme - croit-elle, car elle n’apprendra que bien plus tard la présence des prostituées vietnamiennes du bordel militaire - du camp retranché parmi 15 000 soldats. Responsable des blessés graves, elle désinfecte les plaies, refait les pansements, réconforte les blessés sous le feu ennemi. En avril 1954, elle est nommée première classe d’honneur de la Légion étrangère en même temps que le colonel Bigeard.
Un mois plus tard, le camp tombe. Sa notoriété - qu’elle ne soupçonne pas - fait d’elle une prisonnière encombrante.
Libérée le 24 mai, assaillie par la presse, Geneviève de Galard, modèle d’héroïsme, est mise en avant pour cacher le fiasco français. Surnommée « l’Ange de Diên Biên Phu » par les Américains, acclamée par 250 000 personnes, elle est décorée de la « médaille de la liberté » par le général Eisenhower. Elle poursuit alors sa mission première en intégrant l’hôpital des Invalides et retourne à l’anonymat. « J’ai vécu des moments difficiles et exaltants, se remémore-t-elle. J’ai connu cette fraternité, qui nous a vraiment beaucoup aidés. J’ai fait ce que je pensais devoir faire… »
1954, en pleine guerre d'Indochine, Geneviève de Galard se retrouve coincée dans le camp retranché de Diên Biên Phu. Elle va alors soigner et accompagner des centaines de soldats, et devenir une véritable légende
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Date de dernière mise à jour : Mar 13 juil 2021