Général Bentégeat et la fin du service militaire
«Jacques Chirac a dû taper du poing sur la table»
Ancien chef d’état-major des armées, le général Henri Bentégeat a été chef d’état-major particulier du président de la République Jacques Chirac entre 1999 et 2002. Il raconte la fin du service militaire et le rapport des présidents de la République avec l’armée.
Général Henri BENTÉGEAT. -
J’ai vécu directement la fin de la conscription avec tous les remous qu’elle a suscités: les interrogations, la fermeture de régiments ou de bases, les batailles avec les élus locaux, les tensions avec l’Allemagne… Mis à part à l’état-major particulier du président Chirac, l’hostilité était à peu près générale. Le Quai d’Orsay avait l’impression qu’on allait réduire considérablement le format des armées et que notre présence extérieure en serait diminuée. Cela n’a pas été le cas. Bercy était aussi farouchement contre. Le ministère des Finances avait le sentiment, justifié à mon avis, qu’une armée professionnelle coûterait plus cher, in fine, qu’une armée de conscription. Enfin, toute la strate supérieure des armées y était opposée parce que la fin de la conscription allait désarmer les chefs militaires. Il y avait aussi une part d’idéologie.
Les robots à l’orée du champ de bataille
Avec le projet Vulcain, l’armée de terre vise la «robotisation» d’ici à 2040 Publié le 21/06/2021
Journée de la robotique, lundi 10 juin à Satory, avec la présentation de robots terrestres dans le cadre du projet Vulcain. Xavier De Cooman/Xavier DE COOMAN/armée de Terre/Défense
Robopex se faufile entre les arbres. Dans les bois qui entourent le camp de Satory, près de Versailles, l’opérateur guide la mule développée par l’entreprise Gaci. Le robot est téléopéré à partir d’une commande qui ressemble à une tablette. Un jour, il se déplacera sans doute seul. Dans cette version, la plus simple qui soit, Robopex est équipé d’une plateforme. Il pourrait transporter du matériel militaire trop lourd pour les hommes, voire un blessé, et décharger l’unité qu’il accompagne. Pour franchir un ravin et éviter que l’engin ne se renverse, le militaire se saisit par précaution d’une corde de rappel qui le stabilise. Le robot a encore besoin de la main de l’homme. Au Battle-Lab Terre, à Satory, l’armée teste à longueur de journée ces outils technologiques qui serviront les opérations de demain. Robopex n’est qu’un exemple.
https://www.lefigaro.fr/international/les-robots-a-l-oree-du-champ-de-bataille-20210621
Date de dernière mise à jour : Dim 27 juin 2021