Le Bunker de la Rochelle
Le Bunker de la Rochelle
000
L’histoire du Bunker de La Rochelle
Dès son arrivée à La Rochelle en juin 1940, l’armée allemande réquisitionne l’Hôtel des Étrangers, établissement de 75 chambres dont l’entrée donnait sur la Place des Trois Fuseaux, face aux halles du vieux marché. En juin 1941, il est réservé à la marine allemande qui décide de construire ce bunker, attenant à l’hôtel : il devra servir d’abri, en cas de bombardement, à l’amiral commandant la base sous-marine et aux officiers des sous-marins de la 3e flottille qui vont séjourner dans l’hôtel à partir de novembre.
La construction du bunker, qui va durer jusqu’en octobre 1941, est confiée à l’entreprise du bâtiment allemande Hanbuch & Sohn, sous-traitante de l’Organisation Todt. Les deux petits immeubles aux numéros 8 et 10 de la rue des Dames situés dans le prolongement de l’hôtel sont alors réquisitionnés et leurs anciens habitants relogés ailleurs dans La Rochelle. Ces deux immeubles sont rasés et des pelleteuses font une grande excavation à la place, où sera construit ce bunker de 280 m² avec des murs de protection de 2 m en béton armé. Il comporte deux grandes chambrées pour un total de 62 officiers et six chambres individuelles notamment pour deux amiraux, un grand bar,un bureau, un local technique et des sanitaires. Sur le bunker est construit un nouvel immeuble pourvu de tout le confort moderne, toujours en place aujourd’hui, qui devient une extension de l’hôtel. Les deux seuls accès au bunker se font par l’hôtel des Étrangers.
La ville de La Rochelle va connaître près de 350 alertes aériennes de juin 1940 jusqu’au 27 août 1944, l’abri a donc beaucoup servi. Le centre-ville historique ne fut heureusement jamais bombardé, les 42 raids de bombardement alliés ayant été tous menés contre la base sous-marine de La Pallice et l’aérodrome de Laleu. A la Libération le 8 mai 1945, après le 5e siège de la ville, le bunker est réutilisé quelque temps par la Marine Nationale. N’ayant pas d’ouverture sur la rue, ses accès sont ensuite fermés par M. Menez, propriétaire de l’Hôtel des Étrangers. Le bunker est alors oublié…
En 1982, l’hôtel est racheté par un promoteur immobilier qui découvre le bunker. L’ancien hôtel est rasé et un immeuble de logement reconstruit à la place, mais que faire du bunker ? Le projet est de le compartimenter en petites caves pour les appartements privatifs du dessus. M. Jean-Luc Labour, travaillant à l’Office du Tourisme de La Rochelle, apprend alors l’existence de ce bunker resté dans son état d’origine, le visite et l’achète au promoteur immobilier, ce qui évite ainsi sa dénaturation. En 1984, ayant réuni une collection de photos et de matériel d’époque, il l’ouvre au public comme « Musée rochelais de la dernière guerre » pendant 10 années, de mai à septembre. A partir de 1994, le bunker n’est ouvert qu’occasionnellement pour les « Rondes de Nuit » organisées par l’Office du Tourisme, les « Journées du Patrimoine » et les « repas Occupation » animés par M. Labour. Fin 2012, Luc et Marc Braeuer, déjà créateurs de deux musées en Loire-Atlantique et dans la Manche, aidés par une équipe d’amis et de passionnés d’histoire, le réaménagent. Il est de nouveau ouvert au public depuis mai 2013.Source:Texte du site internet du Musée.Pour en savoir plus clic ci-dessous.
http://bunkerlarochelle9.wixsite.com/lebunkerdelarochelle/histoire-du-bunker
Le Bunker de La Rochelle Actualites du Musée |
Le bunker célèbre le 70 ème Anniversaire de la libération de la Rochelle
Jeudi 7 Mai et vendredi 8 Mai 2015
000
000
000
000
000
000
000
000
000
Le Bunker de La Rochelle
8 rue des Dames 17000 La Rochelle
Tél : 05.46.42.52.89
Mail :
Actualites du Musée
http://bunkerlarochelle9.wixsite.com/lebunkerdelarochelle/actualites-du-musee
Livre
***
Histoires et légendes de la Poche de La Rochelle
Publié dans le journal Sud Ouest le 08/05/2017 à 8h13 par Frédéric Zabalza.
Hervé Sinquin, directeur du Bunker et l’un des deux auteurs de « La Poche de La Rochelle ».
photo xavier léoty
Les historiens Luc Braeuer et Hervé Sinquin publient un guide illustré du dernier bastion allemand sur le territoire français en mai 1945. Le livre donne lieu à des mises au point.
De hauts personnages du IIIe Reich qui embarquent dans le plus grand secret à la base de la Pallice pour prendre la fuite en Amérique du Sud à bord d’un sous-marin. D’autres qui auraient dû atterrir à La Rochelle dans le même but, si le crash de leur avion n’avait réduit leur plan à néant.
En ce printemps de 1945, alors que l’occupant allemand n’est pas encore parti et que l’armée de libération n’est pas tout à fait arrivée, les rumeurs les plus folles bruissent dans la Poche. La confusion et le manque d’informations contribuent à leur rapide propagation, même en l’absence d’Internet et des réseaux sociaux. Sans compter que les échos du bombardement de Royan n’ont fait que renforcer la peur des habitants de voir la guerre anéantir leur ville.
Date de dernière mise à jour : Lun 19 août 2019