Mais qui est le Soldat inconnu ?
11 novembre 1920, le Soldat inconnu rejoint l'Arc de triomphe pour y recevoir son premier hommage officiel. Connaissez-vous l'histoire de ce soldat mort au combat lors de la Première Guerre mondiale et choisi pour représenter et honorer tous les combattants tombés "pour la Patrie" ? Rencontre avec Anthony Chenu, chargé de communication de l'Arc de triomphe qui accueillera une exposition dédiée au Soldat inconnu.
Cholet 11Novembre en 1916, 18 femmes récompensées pour les travaux agricoles
En 1916, plus de 1 500 femmes du Maine-et-Loire ont reçu un diplôme d’honneur et une médaille pour leur contribution aux travaux de la ferme tandis que les hommes se battaient sur le front de la Grande Guerre. À Cholet, on en compte 18 tandis qu’à Maulévrier, un historien local a retrouvé la trace d’une médaillée.
Le diplôme d’honneur remis en 1916 à Clotilde Boussion, une agricultrice de Maulévrier. | COLLECTION PRIVÉE PATRICE LEFORT
Lorsque le première guerre mondiale éclate en 1914, les paysans forment la grande majorité du corps social dans les campagnes. À Maulévrier, il y avait environ 60 % d’agriculteurs, le reste étaient des artisans et autres professions, explique Patrice Lefort, historien local, et auteur d’un livre à paraître sur la guerre 1914-1918 intitulé « Maulévrier, de l’enfer au paradis ».
Les hommes partis au front, il a bien fallu continuer à exploiter les terres. Ce travail est revenu aux seuls qui restaient à l’arrière, les femmes, les anciens et les très jeunes....
Le Courrier de l'Ouest Gabriel BOUSSONNIÈRE Publié le 11/11/2021 à 08h03
Près de Cholet. Histoire : il rend hommage aux 399 poilus de Maulévrier
Passionné d’histoire, Patrice Lefort vient de mettre un point final à une somme de 700 pages consacrée aux 399 soldats de Maulévrier partis sur le front en 1914-1918. Soixante-dix d’entre eux n’en sont jamais revenus. Reste maintenant à trouver un éditeur.
Jeune retraité – il ne souhaite pas dévoiler son âge -, Patrice Lefort a baigné toute sa vie dans l’histoire de France. Cet ancien maçon, spécialisé dans la limousinerie ou l’art de travailler les vieilles pierres, a restauré des centaines de joyaux du petit et grand patrimoine durant ses 45 ans de carrière. Du château XIIIe siècle de Bouillé dans les Alpes mancelles à celui de Guédelon dans l’Yonne, Patrice Lefort a roulé sa bosse partout en France. Il pourrait vous entretenir pendant des heures sur le grès rose d’Alsace, la pierre calcaire de Bourgogne ou le tuffeau angevin.
« J’ai été frappé par leur attachement à la patrie »
Patrice Lefort a récupéré 200 photos dont celle-ci qui représente cinq poilus de la Première Guerre mondiale sur le front durant l’hiver 1915-1916. Parmi eux, un dénommé Jeanneau (quatrième en partant de la gauche) originaire de Maulévrier.
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COLLECTION PRIVÉE PATRICE LEFORT
Le Courrier de l'Ouest Gabriel BOUSSONNIÈRE Publié le 27/10/2021 à 08h03
Un livre consacré aux Tessouallais dans la Grande Guerre
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Raimond Maudet et Marc Gental, maire, fiers de ce livre d'histoires de La Tessoualle. |
Il y a cent ans, fin octobre, neuf Tessouallais étaient déjà morts, alors que la guerre venait de commencer. Au total, ils seront 66 à disparaître dans la tourmente. Ce nombre est très supérieur à celui du monument aux morts, où ils ne sont que 43.
Le groupe histoire, sous la conduite de Raymond Maudet, a recherché dans les nombreuses archives. Rapidement, il est apparu que des hommes déclarés morts à la mairie de la commune n'étaient pas sur le monument aux morts. Ils ont donc approfondi leurs recherches et « ont considéré comme Tessouallais, ceux qui étaient nés dans la commune, même s'ils n'y vivaient plus au moment des combats. Mais aussi les ouvriers agricoles travaillant sur la commune lors de leur mobilisation et les hommes dons la famille est venu habiter sur la commune avant qu'ils ne soient tués ». Sur une population de 1 200 habitants, ce sont 400 hommes qui ont été mobilisés. « Il ne restait que les femmes les enfants et les vieux. Il faut rendre hommage aux femmes qui ont porté le poids de la charge familiale et celui de l'activité des exploitations agricoles. » Parmi ces 400 hommes, 11 ont reçu la légion d'honneur ; 86 la croix de guerre et 35 la médaille militaire pour la bravoure dont ils firent preuve.
De toutes ces vies trop tôt disparues, le groupe histoire à fait un livre de qualité, Les Tessouallais dans la Grande Guerre. Celui-ci reprend les origines, le métier et les conditions du décès de chacun. Chaque page d'histoire est enrichie de photos, de copie d'archives en lien avec le soldat. L'écriture de ce livre a aussi été l'occasion de rappeler ce qu'était la Tessoualle au début du XXe siècle, mais aussi « les tribulations du père Favreau ». En lien avec le jumelage, le livre comporte également la liste des 87 Allemands de Zwiefalten, qui sont morts sur les mêmes champs de bataille que les tessouallais.
Ce livre est proposé gratuitement aux Tessouallais : un par famille. Il suffit d'aller le chercher en mairie. Si certains en veulent plusieurs, ils peuvent être achetés au prix de 10 € près de l'association La Tessoualle histoires, Histoire, tél. 02 41 65 19 36.
Ouest-France Modifié le 01/11/2014 à 01h31 Publié le 01/11/2014 à 00h00
11 Novembre 2021: connaissez-vous ces mots qu’on entendait dans les tranchées?
Le 11 novembre 1918, les cloches sonnent à toute volée dans les clochers. La Grande Guerre n’est plus, l’Armistice est enfin déclaré. C’est la Libération. Dans les tranchées, les soldats, les «poilus», ainsi qu’on les appelle depuis le début de la guerre, rentrent à la maison, emportant dans leur barda un jargon qui a fleuri dans les tranchées. Et qui s’est popularisé dans les chaumières à mesure que la Grande Guerre s’est enlisée.
Abrités dans leurs tranchées, ils montent la «gaffe» (la garde), sont infestés par les «gautiers» (les poux), et s’éclairent à la faible lueur des «boîtes à cagoule» (le gaz), alors qu’au loin «ça murmure» (ils pressentent un danger). La langue des combattants de la «Der des Der» se révèle parfois obscure, mais elle éclaire un tant soit peu le quotidien qui fut le leur pendant quatre ans.
Dans Le poilu tel qu’il se parle. Dictionnaire des termes populaires récents et neufs employés aux armées en 1914-1918 , publié en 1919 (éditions Paris Bossard), Gaston Esnault retrace l’étymologie de ces termes et expressions employés dans les tranchées, dont certains se sont exportés à l’arrière, dans la vie quotidienne des civils.
QUIZ - «Godiche», «falot», «galetouse»...
Maîtrisez-vous le langage des poilus qui a fleuri pendant la Première Guerre mondiale?
Alors que nous commémorons l’Armistice, Le Figaro vous propose de tester vos connaissances sur l’argot des soldats pendant la Grande Guerre. Aurez-vous 10/10?
Avoir peur. La «grolle» est un mot très ancien datant du XIIIe siècle qui signifiait déjà «savate, vieux soulier». Il est emprunté au latin populaire grolla, qui a donné l'ancien provençal grola : «vieux soulier». La «grolle» est passée dans l'argot parisien à la fin du XIXe siècle.La «godiche» désignait La fièvre
«Passer au falot» signifie.Passer au conseil de guerre. Un «falot» désigne une lanterne, dont se servaient les soldats pour faire des rondes et des patrouilles. «Passer au falot» s'est construit sur l'idée d'être regardé de près, étant suspect.
Les soldats étaient appelés «poilus», mot d'argot militaire qui signifie...
Courageux, «homme (brave), gars qui n'a pas froid aux yeux», selon le CNRTL.
Le «grignolet», dans les tranchées, voulait dire...Pain.
Il se serait formé d'après un parisianisme, de «grigne», usuel à Paris dès 1718, qui désignait la fente dans la croûte du pain bien cuit. La «grigne» est aussi la couleur dorée de cette croûte. Il pourrait aussi venir de «grignon», morceau de pain croquant.
On disait l'expression «être au régime jockey» pour désigner Une alimentation peu abondante, jeûner par force. On l'entend particulièrement au front avant mai 1918, car les jockeys se privent de nourriture pour conserver leur légèreté.
La «knop» est... Une pipe. On lui suppose une origine alsacienne, knôp, qui viendrait de l'allemand knapp. Il pourrait aussi venir de mots de forme voisine tel que cône, «pipe».
Votre score : 4/10
Les autres participants ont obtenu en moyenne 5.58/10
Vous êtes 6935ème ex-aequo sur 9245 participants.
Date de dernière mise à jour : Jeu 11 nov 2021